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Femme Lavande: qui est-elle?

Elle se tient droite, le visage ouvert, les yeux tournés vers un horizon que l’on ne voit pas. La Femme Lavande est calme. Calme comme une lumière douce qui se pose sans bruit sur la peau. Sur sa tête, quelques brins de lavande poussent avec une délicatesse presque timide : pas un champ, pas une couronne, seulement juste ce qu’il faut pour signifier la renaissance, la douceur revenue, le parfum de quelque chose qui s’éveille lentement à l’intérieur.

On devine qu’elle ne se précipite pas. Elle ne cherche pas à ressembler à un bouquet parfait. Elle célèbre le fait que quelque chose pousse, tout simplement — et cela suffit à illuminer son visage d’une sérénité nouvelle.

Symbolique et références

La lavande est une fleur du Sud, de la Provence, chaude et solaire, mais aussi une fleur du calme, de la guérison, du repos du corps et de l’âme. On la cueille pour parfumer le linge, pour dormir mieux via l’aromathérapie, pour rassurer la maison entière d’une odeur familière et protectrice. Elle est donc une fleur du soin, pas du spectacle. Une fleur de guérison intérieure, pas d’apparat.

Dans mon histoire, elle porte en plus un parfum d’enfance : les séances photo dans les champs, les grains de lavande glissés dans les sachets pour parfumer les placards, la joie simple d’une tradition maternelle, un geste d’amour qui dure toute l’année. La lavande devient alors une mémoire d’intimité, un fragment de soleil conservé entre deux étés.

Lors de mon cheminement, la Femme Lavande a été le déclic: elle m’a permis de créer la douceur que je ne parvenais pas à me donner jusque là. D’ailleurs, pour une fois, une de mes femmes-fleurs n’a pas les yeux clos, elle ne se replie pas, elle ne porte pas un poids émotionnel, elle ne danse pas pour échapper. Elle regarde. La Femme Lavande est le visage de la douceur retrouvée — ou peut-être apprise. Elle ne porte pas la lavande : elle la laisse pousser en elle.

Le choix de ne dessiner que quelques tiges rappelle que la guérison ne vient pas d’un coup: elle pousse par petites touches, quelques centimètres de lumière à la fois. La lavande ne veut pas être flamboyante. Elle veut être vraie (et c’est d’ailleurs le nom commun de la lavande officinale, la lavande « vraie »).

Lecture graphique

Le visage est une ligne fluide, douce mais assurée. Les brins de lavande, très fins et verticaux, contrastent avec la rondeur de son visage : un dialogue entre rigidité élégante et courbe sensible. Le grand aplat derrière elle, entre rosé et sablé, évoque aussi bien la lumière douce d’un soir d’été, qu’un souvenir dans lequel on se love.

A qui ça murmure?

La Femme Lavande parle à celles et ceux qui ont mis longtemps à s’offrir la douceur qu’ils donnaient si facilement aux autres. À ceux qui apprennent enfin à se regarder calmement, sans jugement, sans urgence, les yeux ouverts sur leur propre lente floraison.

Elle rappelle qu’il n’est pas nécessaire d’être vaste pour être magnifique ; qu’un seul brin de douceur peut changer une journée, et que la paix commence souvent par un premier souffle, souvent imperceptible.

Mantra

“J’ouvre les yeux sur ce qui pousse enfin en moi.”